Condom(32). La légende de Sainte-Germaine

Publié le 17/08/2009 à 12:11

 

C'est une belle histoire d'amour qui unit Gisèle Verduzan présidente des Amis de Sainte Germaine et l'église romane au long passé un peu ténébreux et tumultueux. La légende se perpétue depuis maints siècles autour de l'initial monastère entouré par un cloître commandité par Arnold Sans et construit sur un ancien temple gallo-romain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un lieu de quiétude

Arnold Sans était père de Pé, un ermite retiré dans les alentours, et de deux sœurs bénédictines Prima et Hermana . Cette dernière rendit le cloitre prospère jusqu'au IXe siècle, date de l'invasion normande. L'établissement brûlé, les religieuses assassinées, Hermana en tombant sur la roche imprima avec sa tête une cupule ovale qui dominée par une croix devint lieu de pèlerinage. Après neuf passages sur ce lieu historique, les maux de tête et les coliques étaient en bonne voie de guérison. Au XIIe siècle, la paix revenue avec les Capétiens, la Sancta Hermana fût érigée. De Sancta Germana elle fût finalement francisée en Sainte Germaine. Sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle entre les étapes de La Romieu et Condom, annuellement plus de 1.000 pèlerins laissent sur le livre d'or, la trace de leur passage. Allemands, Norvégiens, Australiens ou Brésiliens sont unanimes sur la quiétude et la simplicité du lieu. La vue sur le pays de Cocagne laisse entrevoir d'autres sites touristiques comme le château de Mons ou le proche village martyr de Castelnau-sur-l'Auvignon. Leurs remerciements s'adressent également à la vingtaine de voisins bénévoles qui souhaitent perpétuer la légende et la tradition des histoires de nos campagnes et surtout faire vivre cette chapelle et son parc. Au siècle dernier, début septembre, des pèlerinages y étaient organisés. Avec l'aide de la municipalité condomoise, les travaux de restauration ont démarré dans les années 1970. Les bénévoles se sont d'abord attelés à l'entretien extérieur, puis s'en sont suivi les réhabilitations de toiture, de murs et de la majestueuse entrée et de son parvis. Les projets sont encore nombreux avec une couverture sur le parvis pour protéger le dallage à l'ancienne. Le mystère se prolonge avec les chênes centenaires du parc qui ont tous résisté à la tempête Klaus. Le dimanche 23 août, ils feront ombrage aux nombreux participants de la fête champêtre. Après la messe chantée par les voisins de la Chorale de Caussens, le déjeuner autour du jambon braisé et de la charlotte aux fruits rouges s'achèvera par des jeux traditionnels gascons et des mémorables parties de palet. 

Jeanine Quemener